Cela fait pourtant deux ans que nous avions installé une mangeoire grillagée pour empêcher les gros oiseaux : pigeons, étourneaux, perruches… de piller la nourriture des petits.
Nous en avons acheté deux de plus cet automne, plus un grillage à boules de graisse.
Évidemment, il y a les chardonnerets ou les verdiers gloutons qui peuvent rentrer.
Une fois qu’ils ont la tête dans la mangeoire ils n’en sortent plus avant d’être rassasiés, ce qui prend un certain temps.
Les mésanges, elles, prennent rapidement une graine et vont la décortiquer sur la branche d’un arbre voisin.
Heureusement, il y a plusieurs ouvertures dans la colonne de graines, plusieurs oiseaux peuvent y accéder en même temps.
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Un qui a très bien compris, en revanche, c’est le chat noir d’un voisin,
Quel voisin? On ne sait pas . Ce chat a adopté notre jardin.
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Il vient tous les jours et se trouve un coin douillet en toute saison. En ce moment, il a élu un endroit exposé au moindre rayon de soleil dans les feuilles sèches à la base d’un bosquet de bambous.
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On a cru un moment qu’il était en train de manger de l’herbe…
Et puis on a vu avec le zoom qu’il mangeait les vers séchés que nous avions déposés à l’intention du rouge-gorge!
En même temps que je m’extrayais du véhicule.. de dessous la palissade, sort un beau greffier*.. un beau bestiau au poil gris.. un gris tendre… gorge de pigeon.
Le matou se dirige vers moi en miaulant avec véhémence.. tête bien droite.. décidé… gueule grande ouverte à me montrer ses petits crocs..
Il y a un truc qui lui déplait.. en fait il me demande quelque chose mais quoi..
Je lui parle doucement.. il vient frôler mes fumerons* histoire de déposer ses phéromones..
Il accepte poliment un gratte-gratte sur le crâne mais sans plus.. juste histoire de dire… « OK gratte moi.. mais agit.. ».
J’ai fermé la caisse à boulons et suis parti chez le roi du fournil..
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A mon retour, à peine arrivé-je à quelques mètres, il est sorti de dessous la voiture pour me vilipender de nouveau.. il venait vers moi, sa petite tête.. ses grands yeux guettant le geste attendu..
C’est clair, je ne répondais pas à ses espérances..
Je lui ai expliqué avec regret que je n’avais rien à lui donner… j’ai refermé le coffre..
Il a dû comprendre que nous n’étions pas faits pour partager..
Quand on a réalisé avec soin un petit coin exotique,
pour avoir un effet plus exotique encore,
on a envie de recouvrir de sol de sable.
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Ce qui constitue un appel irrésistible
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pour tous les raminagrobis du voisinage,
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amateurs de litière
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bien propre et bien fraiche.
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Brassens pouvait chanter « j’avais le plus bel amandier du quartier… »
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pour nous c’est :
« on a le plus beau greffier du quartier… ».
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Il est bien connu que cet inconvénient est difficile à éviter,
sauf si l’on dispose d’un pitbull (affaire de goût) ou d’un arrosage automatique permanent dans le jardin (gaspillage peu écolo).
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Il existe des produits répulsifs que nous avons testés. Le test est négatif.
Le plus puant de ces produits, à peine supportable pour les humains, ne dérange pas les matous.
On conseille de planter des brindilles ramifiées dans le sol pour gêner les activités des minous, mais vous imaginez votre jardin avec ce genre de décoration?
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Nous avons fini par faire deux choses:
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la première est d’essayer d’empêcher les félidés d’entrer.
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Notre jardin est clos mais laisse de larges ouvertures pour les mistigris. Le portail de la rue en particulier leur offre une entrée facile.
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Nous avons vissé une paroi en plexiglas pour doubler les barreaux de ce portail.
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La deuxième est d’enterrer du filet à petites mailles sous le sable
pour gêner le griffage par les minets.
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Au potager, bien sûr,
nous étalons classiquement un filet
pour protéger les semis.
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Cela semble fonctionner pour l’instant, nous ne trouvons plus de traces concrètes et odorantes de visites félines.
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Il reste à faire une chose si besoin est :
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doubler les petites barrières par un filet à mailles rigides
et mettre un fil en haut de ces barrières
pour décourager les matous varappeurs.
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Petite parenthèse scientifique, si vous le permettez :
Loi fondamentale dite loi de Mo et Marc :
Soit C 1 le chat appartenant au proprietaire P1
on peut ecrire que la suite C1 à Cn appartient à P1
il en suit que
∑ [Cx, Cy ] € ∑ [Pn , Pn+x]
soit J1 le jardin de P1 à Jx le jardin de Px..
et V1 à Vx les jardins ayant propriété de NE PAS posséder de chat..
on observe que l’Ensemble Crottodrome de
[C1,Cx] € [P1,Px] ≠ [J1,Jn]
et donc :
[C1,Cx] € [P1,Px]= [V1,Vn)]
CQFD
De façon plus simple: le chat fait ses besoins ailleurs que chez lui.
C’est une loi fondamentale.
Nous aimons les chats…
notre chat Raspoutine nous manque…
Mais il avait cette delicatesse de faire ses besoins dans sa litière
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Au jardin de Mo et Marc 