La seconde fois.. je bossais pour de bon.. terminé le stagiaire…
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A cette époque j’allais acheter mes costards.. chez un grossiste.. tailleur.. rue de Turenne…
(ndlr : à cette époque dans cette société. costard cravate pour les hommes et jupe pour les femmes, obligatoires)
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J’achetais des costard en velours .. Cosserat me disait-il en le caressant doucement.. façon de me dire que c’était du beau.. et donc plus cher.. Costard velours vert bouteille, bleu marine et chemise noire..
Cette année là, il m’avait fourgué, arguant que je serai à la pointe de la mode, un pantalon flanelle patte d’éléphant.. ou plutôt de mammouth vu que j’accrochais le bas de pantalon avec la pointe de ma chaussure.. et je chausse du 44.. je devais faire gaffe dans les escaliers..
Afin de compléter la gravure de mode.. il m’avait vendu et cela a une grande importance pour la suite.. une veste croisée.. havane avec des fines trames de couleurs..
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Mannequin de chez Brummel
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Le mannequin, après avoir pris son repas au restaurant d’entreprise, était parti à la librairie quérir un livre de poche..
A cette époque je lisais au moins un bouquin par semaine..je remontais le Boulevard Blanqui, j’étais à une dizaine de mètres de l’entrée de l’immeuble..
Une cavalcade derrière moi.. deux mecs se plantent devant moi.. L’un deux, très hostile, me lâche :
« tu viens d’agresser ma sœur on va te défoncer.. tu lui as mis la main au cul.. une veste marron.. c’est toi »..
L’autre à côté, plus mitigé, lâchait des : « non, c’est pas lui, viens.. c’est pas lui, viens.. ».Cette fois la encore ma première pensée fut : « Merde.. pas de bol »..
Et puis l’instinct.. s’il fallait se battre.. ben..
Comme dans les cours.. je me suis reculé à la distance qui convient.. je me suis concentré sur eux.. en regardant qui j’allais frapper en premier lors de l’attaque.. sans doute le vindicatif.. Celui là je tape au cou.. et l’autre au bas ventre…
Tout en parlant.. j’ai essayé de respirer doucement.. ignorer le reste.. eux.. seulement eux.. leurs yeux.. voir quand il allait essayer..
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« Attendez.. avant qu’on se batte.. allez la chercher votre sœur.. qu’elle me reconnaisse »..
« Viens c’est pas lui.. viens ».. le plus mou tirait l’autre par la manche.. était-ce mon assurance.. ? ma posture ?.. il mollissait.. la pression est tombée.. Le vindicatif s’est adouci : « Excusez nous.. on a cru.. oui excusez nous.. »
J’ai décompressé.. Je me suis longtemps demandé si j’aurais pu m’en sortir..
Il y a un an ou deux.. dans la ville à côté d’ici.. un mec « pas tibulaire » mais presque comme disait Coluche est venu me demander des sous.. méchamment alors que j‘attendais Mo qui était chez le libraire..
J’ai ressenti ce froid dans mon ventre qui chez moi est assez mauvais signe.. il y a de la mandale qui chauffe… du bourre pif qui mijote..Comme m’a déjà dit Mo quand tu es comme ça tu fais peur..
Il avait une main dans la poche..
Malgré les années.. j’ai pris ma distance.. j’ai gueulé : « sors la main de ta poche.. casse toi.. casse toi.. » J’ai retrouvé ce sentiment.. ces réflexes…
Il s’est éloigné..
Quand Mo est sortie de chez le libraire.. il s’est dirigé vers elle J’ai avancé : « t’as pas compris »…
Mo m’a lancé un regard interrogateur..
Le type s’est éloigné..
En fait je ne me suis pas battu souvent.. mais oui, c’est vrai ça a commencé bien tôt.. il y avait des auditeurs qui ne s’étaient jamais battus… même gamins..Je suis d’un naturel paisible.. mais quand on m’en fait trop… et surtout quand il faut se défendre.. ben pas le choix… soit on sait courir vite.. soit..
On peut dire que jusqu’à aujourd’hui.. j’ai eu de la chance… je ne connais pas le nom de mon ange gardien.. dommage… je l’ai baptisé Oliver..
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Oui je sais.. l’ange qui protège les roues.. C’est l’ange Oliver…
Mo est en panne.. tanquée dans le manque de sujet pour son Blog .. il est vrai que depuis notre retour à Etel.. les rares moments où nous avons voulu aller au bord de mer.. impossible.. routes barrées.. travaux ou inondations.. faut dire aussi que côté pluie..
Bref.. me voilà Canadair du blog..
Et que dire.. alors, suite à des propos entendus sur l’une des quatre chaines de radios que je peux capter ici.. l’animateur demandait aux auditeurs à quel âge ils s’étaient battus pour la première fois.. Je me suis souvenu de ma première bataille.. une vraie.. où mon sort était peu enviable..
Je devais avoir 8 ou 9 ans..
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Pour revenir de l’école je devais traverser le parc d’un des châteaux de la ville.. parc laissé à l’abandon qui était devenu une véritable jungle.. avec encore le lavoir et surtout des accès à des souterrains qui reliaient, disait-on, les trois châteaux du coin..
C’était un soir d’automne ou d’hiver.. en tout cas, il faisait nuit.. quand je fus accosté par deux gamins un peu plus âgés que moi.. gamins d’une bande du quartier de la gare dont la réputation n’était pas très favorable.. (ils étaient trois ou quatre.. ils ont d’ailleurs tous terminé en prison).
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« On va te choper et t’attacher et te laisser dans les souterrains »…
J’ai cru ma dernière heure venue.. Quand le premier s’est approché.. je me suis souvenu des mots de mon père :« si tu es attaqué par plusieurs.. tape fort sur le premier.. en général ça impressionne les autres.. et cours.. »
Alors qu’il s’approchait de moi les bras écartés pour m’attraper.. je lui ai balancé mon poing dans la figure de toutes mes forces.. j’ai senti quelque chose de mou.. il a poussé un grand cri et s’est courbé en portant sa main à son visage.. il a reculé en geignant.. son complice s’est penché sur lui..
Et moi j’ai cavalé le plus vite possible vers le bout du chemin.. là où il rejoignait la rue et ou un réverbère donnait un peu de sécurité…
Bien sûr j’avais eu d’autres bagarres avec des camarades de classe.. mais là j’avais eu peur.. peur pour moi..
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Ensuite mon adolescence s’est poursuivie.. avec des bagarres de gosses plus ou moins sérieuses.. la dernière en terminale où j’ai pris un coup de canif dans la main.. là ça pissé le sang.. j’ai eu mal un moment..
Le bizutage.. où je n’ai pas accepté le fromage dans les orifices naturels..
Les deux autres fois où je me suis senti en danger furent sans combat..
Un cadeau de mon chef de service au stagiaire de la fac que j’étais m’avait emmené en Scandinavie pour un petit viron que j’avais concocté ..
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Lors d’une escale à Bergen, après le repas, nous étions en juin, il faisait très beau et à cette époque le soleil descend sur l’horizon, et fait très rapidement une remise de gaz.. le touch and go crépusculaire…je me baladais sur le port.. les mains dans les poches.. quand un gars sorti de je ne sais où s’est approché de moi.. un couteau à la main.. pas un gros truc.. un couteau genre Opinel..
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C’est bizarre les pensées qui vous viennent.. je me suis dit « merde.. j’ai pas de bol.. »
Il m’a lancé « Tysk ».. et avec ses doigts a frotté son pouce sur son index.. ben oui.. il me prenait pour un allemand (comme ce fut le cas pratiquement partout en Norvège) et en voulait à mon artiche..
A l’époque je pratiquais karaté et aikido.. et je me suis reculé à la distance qui convient.. fouillé dans la poche droite.. et sorti une poignée de pièces.. qu’il a refusé méchamment..
Je me suis mis à parler plus fort.. et en français je lui ai dit :« mais tu me fais chier.. regarde j’ai pas un rond » appuyant mes propos en tirant mes poches vers l’extérieur.. et levant mon chandail.. « Français merde.. Paris.. » et puis je ne sais comment je me suis dit s’il est marin.. « Le Havre, Bordeaux »..
Son visage s’est éclairé.. il a souri.. « ahhh Le Havre… »
« Oui.. le Havre » ai-je confirmé voyant que j’avais allumé quelque chose dans sa tête.. « Fransk. ». . « oui oui Fransk »…
Il a replié son couteau.. m’a baragouiné (désolé les Bretons) quelque chose qui devait être des excuses.. et a continué son chemin..
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Ma tension est redescendue.. mais je confesse que j’ai laissé le soleil couchant sur le port de Bergen pour retrouver mon hôtel le plus rapidement possible.
Cette semaine, nous avons reçu une carte postale de Valparaiso, des amis qui voyagent beaucoup et qui ne manquent jamais de nous faire partager leurs périples.. certes, il y a les photos qui arrivent par Whats’app mais jamais ils n’omettent de nous envoyer une carte.
Cette carte a été postée à Valparaiso le 19 décembre.. comme il est dit : « Le tampon de la poste faisant foi ».. elle a mis presque un mois…
Madres de dios…
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Je n’ai pu m’empêcher de penser à l’aéropostale, à ces anciens qui sont les héros historiques de la boite où je me suis épanoui durant plus de 40 ans..
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Gamin, les lectures de Saint Exupéry, les récits des aventures de Mermoz ou Guillaumet, mis en bandes dessinées dans Spirou, forçant à la fois mon admiration et mon interrogation..
Je n’avais pas encore tout compris du cheminement qui s’opère dans la tête quand on sait que l’on doit faire quelque chose.. qu’il le faut..
Ils affrontaient les éléments, les problèmes mécaniques, les pillards, ils affrontaient la mort.. la disparition corps et bien.. ils étaient prêts à donner leur vie pour du courrier.
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Mais moi, gamin, quand je lisais le récit de Guillaumet transi de froid, à moitié gelé, mort, perdu dans les montagnes… mais bon sang.. prends le courrier, fait un feu.. allume !
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« Ce que j’ai fait, je le jure, aucune bête au monde ne l’aurait fait. »
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23h00 de vol de Casablanca à Dakar.. et puis le grand bond.. le pot au noir : Dakar – Natal.. 3000 km..
Et la Cordillère des Andes qu’il fallait franchir.. tous les avions ne franchissaient pas les 7000 mètres d’altitude.. alors on passe dans les cols..
Que pouvait contenir ces sacs de courrier de si précieux que ces hommes risquaient leur vie.. des lettres d’amour, des factures, des mauvaises nouvelles..
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Ce courrier contenait bien plus de choses.. la mission, le devoir, la confiance, l’amitié… et sans doute le défi, le challenge, le surpassement..
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Joseph Kessel :
« Deux aviateurs français faisant route vers Dakar avaient heurté une haute dune masquée par la brume. La chance miraculeuse qui leur sauva la vie, ils l’avaient payée par des mois d’esclavage chez les R’Guibat, tribu maure jamais soumise du Sahara espagnol. Trainés de campement en campement par les nomades aux voiles bleus, les yeux rougis de sable, la gorge ardente de soif, saignant des pieds , des mains, meurtris tour à tour par un soleil de torture et par des nuits glaciales, affamés, … Enfin rachetés comme au temps des pirates barbaresques ils avaient regagné Paris. Ces deux hommes s’appelaient Reine et Serre…. Je pensais voir deux héros classiques de film d’aventure. Je découvris un savant doux et fragile, dévoré par les spéculations intellectuelles comme d’autres le sont par les passions de la chair et qui était Edouard Serre. Quant à Marcel Reine, je me trouvais en présence d’un enfant. Il portait sur son visage, comme un don sans prix, la lumière et le sourire de la jeunesse. Avec ses cheveux clairs, ses yeux bleus, ses joues roses, il semblait malgré ses vingt sept ans, sortir à peine de l’adolescence. »
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Je ne sais pas comment est venue la carte postale, il me plait de croire qu’elle est venue dans un sac, la soute d’un vieux gréement.. le mythique et terrifiant Cap Horn..
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Chaque fois où nous revenions de Maurice la nuit, je n’ai pu m’empêcher de lever un peu le rideau du hublot.. pour regarder.. partager dans ma tête ce qu’ils vécurent.. en survolant la corne de l’Afrique.. un ciel riche en étoiles.. un ciel qui rend humble.. tant cette immensité infinie nous écrase.. le feu rouge au bout de l’aile.. et la lueur clignotante du feu ventral.. illuminant la brève vision des deux réacteurs.. ces machines à qui nous confions notre vie..
Et sur le sol.. du noir.. rien.. de temps en temps une petite lueur .. ou une poignée de lumières.. la vie.. les gens.. des humains..
Chaque fois j’ai pensé à eux.. en route vers Saint Louis, Cap Juby, Port Etienne.. auscultant le moteur.. le moindre bruit anormal.. ne pas fermer les yeux.. ne pas dormir
Il faut.. il faut..
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Toulouse – Santiago 13400 km en 108 heures.. ( 11-15 mai 1930)
Le 24 décembre 2020 en fin d’après-midi, j’ai terminé mon séjour au centre de rééducation , séjour commencé le 19 Novembre. Le Docteur B. m’a remis quelques documents, nous nous sommes salués, et j’ai franchi pour la dernière fois la porte au bout du couloir. J’ai retrouvé cette sale sensation déjà ressentie quand je quittai mon école, mon lycée.. (non… pas la caserne)… La vie nous fait rencontrer des gens, des liens s’établissent, encore plus forts dans le cas présent, car leur vocation est celle d’assister, d’aider des personnes dans la souffrance, et puis arrive ce jour où ces liens brutalement s’arrêtent, en sachant que nous ne nous reverrons plus, sauf .. Ces gens témoignent de ces moments uniques où l’on se plait à rêver d’un monde d’aide et de fraternité, d’empathie, un monde simplement fait d’êtres humains. ..
J’en ai passé des 24 décembre.. beaucoup.. mais certains restent gravés.. plus forts..
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Le 24 décembre à Orange.. dans ma bicoque en fer, la bas.. au fond des pistes.. près des Mirages équipés.. prêts à décoller en cas de pépin… un monde d’humains en guerre.. en conflits..
Les 24 décembre de mon enfance.. quelques jours auparavant, ma mère nous emmenait, ma sœur et moi, voir les illuminations et les vitrines des grands magasins à Paris.. Samaritaine.. Printemps..
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Je n’aime pas retourner à Paname.. je souffre trop.. je ne m’y reconnais plus… cette ville a perdu son âme.. ce n’est plus ma ville..
On y voyait les vitrines avec les automates, les trains électriques.. on marchait.. toute l’après-midi.
De retour à la maison, nous préparions le sapin.. oh un petit.. pas trop cher.. que ma mère s’efforçait de faire tenir droit avec les moyens du bord.. nous y mettions les guirlandes.. les boules en verre si fin.. si fragile.. qu’une pression trop forte faisait éclater..
Gare à la chute…
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Et les bougies.. dans un porte bougie pincé sur la branche… veillant à ce qu’aucune autre branche ne se trouve au-dessus..
Ma mère avait très peur que cela prenne feu.. et le matin… après que le père Noël fut passé.. elle allumait les bougies.. durant quelques minutes.. et ensuite vite nous soufflions dessus..
Cette odeur de Noël.. le mélange de ces odeurs… bougies.. sapin..
Installé dans la chambre de mes parents… il répandait son odeur dans toute la maison…
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Le soir du 24 je demandais à ma mère de mettre un petit verre de gnole, accompagné d’un sucre.. histoire de réchauffer le père Noël..
Ce soir là l’impatience.. l’idée des cadeaux.. difficile de s’endormir..
Et le matin.. la frénésie… vérifier que le verre était vide… ouf.. il est passé..
Et puis doucement.. on entrait dans la chambre des parents.. ordinairement interdite…
Je me souviens d’un 24 décembre.. au bureau.. mon patron et moi nous attendions un résultat important.. le temps passait.. derrière la vitre, sur les pistes en bas, on s’amusait à reconnaitre les avions..
Et.. c’est quoi.. un 320.. mais non.. regarde la queue.. ah oui.. un 737..
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Et ça.. ah ça un 321.. gagné..
Le résultat est arrivé.. c’était ok.. alors nous nous somme souhaités joyeux Noël.. il était tard.. du ciel gris et bas.. en plus de la nuit.. quelques flocons commençaient à tomber..
Le temps s’est écoulé..
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Cette année, avec Mo, nous n’avons pas mis la moindre décoration.. ni boules ni guirlandes..
Ces derniers temps, en Bretagne, nous le faisions…
Je crois bien que c’est la première année que nous ne mettons rien… la flemme..
Même le voisin d’en face n’a pas mis son traditionnel père Noël qui grimpe au mur…
C’est comme ça.. avec le temps… va tout s’en va..
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En revanche.. nous nous soignons la papille…
Et comme disait mon grand-père.. dragon en 14..
Encore un que les xxxx… n’auront pas.. lui il disait « les boches »..
Celui qui venait d’habitude nous a abandonnés.. il est parti chercher une nouvelle vie au Canada… il nous a fallu trouver un remplaçant…
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Juniperus taillé « en nuages » en décembre 2023
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Ils ont été à la hauteur des attentes surtout pour la taille en nuages de notre Juniperus… nous avons été très vigilants dès les premiers coups de taille sur l’arbre..
Ils ont bien bossé.. une journée et demi à trois.. il y avait du travail et la taille en nuages occupe pratiquement une journée pour une personne…. d’autant que la nuit tombe vite.
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Poirier amputé en décembre 2023.
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Une branche du vieux poirier nous inquiétait car elle présente une fissure…. près du tronc… la sentence est tombée… sans appel.. elle va craquer.. faut couper…
Nous n’avons pu nous résoudre à couper toute la branche, on a fait couper à coté d’une pousse qui semble gaillarde..
Peut-être que la sève économisée par cette amputation va lui donner un coup de jeune.. façon liposomes actifs de la publicité.. ces trucs qui bossent à notre insu la nuit…
Ce poirier est un peu notre arbre à tous les deux… il s’est retrouvé au milieu des travaux du tas de terre et de glaise quand ils ont creusé la cave et les fondations.. il a résisté..
Il a résisté aux coups de vent, à la tempête de 99, depuis combien de temps est-il là ?
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Poirier en fleurs en avril
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Notre premier printemps après notre emménagement.. un matin d’avril.. il était couvert de fleurs.. envahi d’abeilles.. nous avons sorti notre petite table pliante et nous avons mangé dehors… les citadins du XIIeme retrouvaient les déjeuners sur l’herbe.. au fil des années il est devenu notre indicateur de printemps… notre repère…
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Poires en automne
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Il donne de grosses poires, lourdes, dures, des poires de curé dit-on..
Par ignorance nous l’avons même contaminé… plantant un juniperus pas très loin de lui.. nous ignorions que ces arbres se haïssaient… le juniperus a donné la chlorose au poirier.. et l’autre a rétorqué en lui refilant un champignon, le conifère était couvert de masses gluantes… des méduses de jardin.
Par chance, en potassant un des bouquins de jardinage rapporte de chez mes parents, nous avons découvert cette incompatibilité d’humeur arbustive…..
Alors tant pis.. nous avons déménagé l’arbuste agressif.
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Poirier en mars
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Mais le temps passant, nous constatons plus de branches mortes, les derniers étés avec des températures qui ont dépassé les 40 degrés lui ont été difficiles à supporter
Notre vieil ami fait encore des efforts au printemps.. mais il souffre.. comme les cheveux qui grisonnent, lui a des petites branches sèches..
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Poirier en hiver
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Quels liposomes pour notre ami.. quelle potion de jouvence ??
Il nous accompagne chaque printemps depuis 40 ans.. depuis quarante ans il largue ses lourdes poires sur le sol quand vient la fin de l’été…