Les Landes (partie 1)   78 comments

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Si je ne compte pas mon séjour Savoyard étant petit môme, séjour médical pour soigner mes bronchioles jugées fragiles par les Diafoirus de l’époque, mes premières vacances, mes premiers congés payés datent des années 50.. sur la côte Landaise.

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Je crois que ce furent aussi les premières pour mes parents qui avaient dû retrouver un peu d’équilibre budgétaire après l’achat en 47 d’une maison en banlieue, considérée alors comme la campagne, achat vivement recommandé  également par les médecins de l’époque comme incontournable pour la sauvegarde de mes bronchioles.. l’appartement de la Rue des Gravilliers ayant été jugé impropre à leur reconstruction.

Bien sûr mes pauvres parents ne possédaient pas la queue d’un et l’argent avait été prêté avec intérêt par le grand-père qui avait vu là sans doute, l’occasion d’un petit rendement sur des redevables exploitables à merci.

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Donc, par l’intermédiaire d’un copain de régiment et c’est sûr que la période précédente avait été l’occasion de tisser des liens, mon père obtint l’adresse de gens qui louaient une partie de leur maison sur la côte Landaise. En fait si les chambres à coucher étaient  effectivement indépendantes, c’était cuisine commune, il fallait partager la cuisinière, et l’âtre. Comme gamin, je n’ai pas eu conscience que cette promiscuité et ce partage soviétique puisse poser problème, je me souviens que ma mère avait quelques réticences sur l’état de nettoyage des casseroles, mais ça moi..

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Moi, je me souviens simplement des odeurs et du chant du jambon dans la grande poêle noircie…. l’odeur des petits piments verts qui s’ y tortillaient, et la  mutation lente et parfumée du jambon, à cet instant suprême où le gras passe du blanc au translucide.. à cette transparence du mica comme celui de la salamandre de ma chambre et cette odeur..  cette odeur qui gagne, qui imprègne, qui envahit.. et qui reste des années et des années après comme un tatouage.

La chimie parle de sublimation pour le passage de l’état solide à l’état  gazeux, mais faut pas chercher, le savant de l’époque qui a baptisé ce processus était un Landais.. eh oui.. c’est sublime…!!

Donc nos premiers congés payés .. il avait fallu s’organiser car la location n’offrait aucun complément, nous devions donc expédier la logistique et il en faut.. les draps les serviettes.. affaires de plage, affaires de pluie.. lainages au cas où..

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Ma mère m’a laissé cet héritage du « au cas où », je me souviens de mes randonnées dans le Queyras bien des années après, où nous partions Mo et moi, pour des randonnées pour la journée, Je me retrouvais  avec un sac « au cas où », en fait avec le barda, nous avions de quoi passer plusieurs jours et nuits  seuls, sans secours.. j’avais tout ce qu’il faut à un Jeremiah Johnson pour débuter sa vie de trappeur.. hormis le fusil Hawkins de calibre douze…. nourriture, eau, couverture de survie, cordage, hache, lampe, allumettes, médicaments de base pour coupures, maux de tête et même du sérum antivenimeux en cas de morsure de serpent..

Tout ça pour dire que l’expédition dans les Landes fut préparée par ma mère avec une rigueur militaire.. nous ne partions pas à sept kilomètres de Bayonne, nous partions au Mato Grosso sur les traces de Raymond Maufrais.

Quatre, nous étions quatre, mes parents ma sœur et moi à partir par le train et bien évidemment tout cela  ne pouvait pas tenir dans  des valises. Ma mère eut l’idée d’utiliser des grands sacs à pomme de terre obligeamment prêtés par mon grand père, dans lesquelles nous tassâmes  tout  ce qui était linge et choses peu fragiles, charge ensuite de les coudre et d’y adjoindre une étiquette en tissu mentionnant origine et destinataire. 

Je revois ma mère avec son aiguille de matelassier luttant contre la tendance expansive des draps et serviettes, afin de coudre au plus serré de façon à compacter au mieux les ballots.

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Ce préambule réalisé , il restait un savant calcul  intégrant les délais d’acheminement de la SNCF, nos propres délais de route et la disponibilité du loueur pour venir nous récupérer à la  gare.. nous, nos valises, nos ballots et nos vélos.. Car bien sûr il n’était pas envisageable que nous restions prisonniers de cette location si agréable fut elle à quelques kilomètres de l’océan.

L’organisation matriarcale et militaire avait tout prévu et tout calculé..

le jour J nous descendîmes à la gare déposer ballots et vélos (ces derniers offrant l’intérêt de soulager le portage des ballots). Nous devions retrouver tout cela à la gare de Ondres le matin de notre arrivée.

Je ne me souviens plus très bien, mais il devait y avoir des perturbations de trains et des problèmes de grèves car le parcours me parut long et interminable et hormis la petite table pliante du compartiment qui me bouleversa à jamais je me souviens de nombreux changements de trains et d’un casse-croûte dans un terrain vague d’Hendaye .. ou d’Irun..?  en attendant  de reprendre un train qui nous remonta jusqu’à notre destination.

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Enfin nous arrivâmes et à la gare un voisin du loueur nous attendait ainsi que nos ballots et nos vélos. Pour transporter tout ce beau monde il était venu avec sa charrette et un cheval qui me parut énorme appelé Pompon.

La maison était à quelques kilomètres de la gare mais je n’ai pas de souvenirs du trajet, je me souviens des pins immenses, du petit pot de fleur accroché au bas du tronc.. ma sœur décida péremptoire que ce petit pot était là pour que les arbres puissent faire pipi.. Mon père m’expliqua que c’était pour la résine. ce qui me laissa profondément perplexe.. la résine.. la résine..

Je me souviens des odeurs, des bruyères et des grandes fougères du sol sablonneux qui résonnait sourd sous les sabots du cheval.

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Au détour d’un petit chemin en descente bordé de chênes lièges au tronc partiellement dénudés.. j’appris plus tard que c’était le lot des chênes liège.. d’être régulièrement impudiques exposant leur tronc rougeâtre et lisse à la vue du passant… au bout du chemin sablonneux..  une petite maison basse où fumait la cheminée.

Les logeurs étaient deux personnes qui me parurent très âgées, lui, le béret poussiéreux vissé sur le crane, en fait je n’ai jamais su ce qu’il y avait en dessous..  des cheveux? de la savane?? du désertique et elle en chignon et tablier à carreaux.

Mon souvenir  le plus intense fut  le passage dans la cuisine avec la cuisinière qui ronflait dans un coin.. ça je connaissais pour avoir passé  du temps au Zébracier sur la cuisinière de la maison, mais dans le fond, le long du mur noirci, une cheminée  immense avec chenets et crémaillères ..

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Une botte de sarments crépitait en lançant dans le conduit noir des gerbes de petites étincelles.. je n’avais jamais vu ça.. devant la cheminée une petite chaise basse.. Cette cuisine dans laquelle nous allions prendre nos repas n’était qu’une étape avant la partie couchage proprement dite où mes découvertes furent encore plus grandes et déconcertantes.

Dans la salle à manger où on avait installé mon lit tout m’était étranger..  les meubles bien sûr.. les photographies et autres objets marqués « Lourdes » accrochés au mur.. et deux choses.. une petite statuette de matador évitant avec sa cape un énorme taureau et une bouteille torsadée avec des gens en béret marquée Izarra.

Tout cela ne me fut pas hostile, mais me laissa une impression bien moins chaleureuse que la cuisine. Mes parents étaient installés dans une chambre à coté, avec en bout de lit un petit lit pour ma sœur.

A cet âge les souvenirs sont  comme un puzzle, des images, des épisodes, des odeurs..

(A suivre)

Marc

Publié 11 juillet 2021 par Leodamgan dans Non classé, Prose à Marc, vacances

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78 réponses à “Les Landes (partie 1)

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  1. Merci Marc et à chacun/e sa jeunesse et ses souvenirs… la vie de famille avec les parents, les vacances, pas encore comme aujourd’hui, nous, nous n’avions pas de voiture, juste le vélo, l’autobus pour une journée à la mer et le train pour aller aux villes voisines ,-) Belle soirée à vous deux, bises JB

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  2. Superbe article teinté d’humour sur des souvenirs de jeunesse.
    Bonne fin de journée.
    Christian

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  3. Des souvenirs dont il fait bon, se rappeler,merci pour cet excellent partage Marc.
    Bises et bon dimanche

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  4. Coucou,
    Merci pour ce partage aux odeurs d’enfance. Ce sont des souvenirs précieux, même si parfois ils avaient un goût un peu amer. Avec un peu d’humour, l’amer se transforme en sucre.
    Bonne fin de journée à vous deux

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  5. Merci pour ce partage de souvenirs du temps où le superflu n’avait pas sa place. Quelles que furent les conditions, ces vacances sont restés gravées dans ta mémoire depuis si longtemps, c’est donc qu’elles ont compté. En plus la région est magnifique et intéressante 🙂
    Bonne fin de journée.

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  6. j’adore ces souvenirs! et c’est bien la preuve que les voyages font découvrir aux enfants un tas de nouvelles choses 🙂

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  7. Et quand je pense qu’il ne devait pas y avoir de machine à laver dans cette location !… Elles avaient du mérite les mamans.

    C’est un tableau de Jean Siméon Chardin années 1730
    Ensuite sont sans doute apparues les machines à laver à manivelle, qui ne rinçaient pas automatiquement et n’essoraient pas non plus… Enfin, tout de même un certain progrès il faut le reconnaître ! 🙂 Mieux que la rivière, le lavoir et la brouette. Le lavoir et la rivière étaient tout de même sympas pour papoter entre amies en été, parce qu’en hiver avec les engelures… 😦

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    • Bonjour madame Biche,
      en plus, les femmes n’avaient même pas de gants de ménage ni de crémés à mains pour les soigner après.

      Non, il n’y avait pas de machines à laver en 1953 dans les locations ni dans les maisons (internet me dit que la machine à laver électrique a été inventée avant mais c’était sans nul doute une rareté).
      Bonne soirée à toi,
      Mo

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  8. merci j ‘adore ce genre de souvenirs
    rien que d evoir la carriole tirée par les chevaux , cela me parle d ‘un temps
    moi je passais mes vacances dans un vieux chateau Léonard la ou on sentait le goémon brûlé des le matin , et ou les tartines de confiote « taient assaillies par les guêpes
    kénavo Mo

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  9. Bien sûr ce n’est pas la même région mais on croirait lire du Pagnol, un régal.
    Mes premières vacances n’étaient pas familiale. J’avais droit aux colonies de vacances et je suis tombée sur une des plages de galets de la région , pour les fesses c’est rude. Je suis revenue avec un cadeau, des poux.
    Bonne semaine.

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    • Bonjour Claudie,
      Quel compliment pour Marc : du Pagnol!…
      Je ne suis allée qu’une fois en colonie de vacances. Je n’avais pas trop envie d’y retourner même si je n’avais pas ramené de poux… 😉
      Bonne soirée à toi,
      Mo

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  10. J’adore l’idée d’un feuilleton d’été. 🙂
    Je suis régulièrement épaté par la vivacité des souvenirs de Marc.
    Rassurez-moi, vous avez laissé tomber le barda lors de vos allées et venues à Etel ? 😉
    Bonne soirée.

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    • Oh, je suis sûr que c »est le cas de tout le monde, les souvenirs d’enfance sont mieux marqués, sans doute parce que ce sont les premiers à s’inscrire.
      Oui, le barda  » au cas où » a été remisé dès lors que nous avons arrêté les grandes marches en montagne, sur la longue plage de Plouharnel il y a moins de risques, sauf les jours où les rafales de la Royale viennent faire leurs exercices, ceci étant on trouve encore des munitions et les jours de grandes marées on voit encore les  » asperges de Rommel »
      Merci pour le commentaire ‘
      Marc

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  11. bonsoir à tous les deux , ah oui les souvenirs de jeunesses et en prime en vacances ça ne s’oublie pas et merci pour les photos et ton récit belle soirée et semaine a +

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  12. Nous attendons déjà la suite, bien sûr ! ah les vacances dans les années 50/60 ! mémé descendait de Paris avec tonton (son 5ème mari) dans une énorme frégate grise (enfin moi je la trouvais énorme en tous cas) sur laquelle était attachée une bâche contenant tout le matériel de camping et qui doublait la hauteur de la voiture ! nous campions une semaine sur les trois semaines de vacances et nous partions donc à deux frégates (la deuxième, aussi grosse, était la nôtre, mais elle était bleu clair et bleu foncé). Nous faisions ainsi entre 2500 et 3000 km. Il nous arrivait même de nous perdre, les uns ayant un peu trop accéléré par rapport aux autres !
    bises à vous deux

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  13. C’est un régal de te lire et je compte bien venir lire la suite de tes souvenirs d’enfance et de vacances…j’étais trop petite à cette époque dont tu parles…mes premiers souvenirs de vacances ne sont donc pas les même que les tiens, mais comme tu le dis, l’odeur, les images qui nous en restent, et notre ressenti forment un puzzle qui avec les photos de l’époque et ce que nos parents nous ont raconté aussi, forment une tout… la fièvre qui s’emparait de notre mère lors des préparatifs, elle qui avait toujours peur d’oublier quelque chose ce qui aurait nuit au bonheur de sa petite famille, je crois que sans le vouloir nous l’avons transmit à notre tour à nos enfants 🙂 Bisous et merci pour cette page magnifique

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    • Bonjour Manou,
      Quels compliments… Marc est flatté. 😉
      Mais tu as raison, ce sont les premières vacances qui s’impriment dans nos souvenirs (à condition de ne as être trop petits cependant 😉 ).
      Bisous et bonne journée,
      Mo

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  14. Il me semble que l’on n’oublie jamais les premières vacances autres que dans la famille !
    Pour moi, ce fut à Peyrehorade, dans une location à l’ étage, mais avec une sortie individuelle !
    et j’y ai découvert les Pyrénées, l’ Espagne, et aussi les vaches landaises agressives, contrairement aux normandes !
    J’ai bien aimé le côté expédition de tes vacances
    Passe une bonne semaine
    Bisous

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    • Bonjour Pierre,
      On dirait que le texte de Marc a ravivé des souvenirs, forcément heureux, de vacances. Eh oui, les vacances ont été l’occasion de découvrir d’autres lieux, d’autres paysages et d’autres gens aussi! 😉
      Bisous et bonne journée à toi,
      Mo

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  15. Tu as raté ta vocation, tu aurais du être romancier, tes souvenirs autobiographiques sont vraiment passionnants

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  16. Salut
    Je suis allé déjà en vacances à Saint Sever et crois moi j’ai apprécié .
    D’abord on y mange bien et c’est très bon.
    Bonne seamine

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  17. Bel écrit, et qui marque l’esprit pas des souvenirs qui maintenant paraissent désuets mais ô combien importants. La première fois que j’ai vu la mer j’avais quatorze ans en train de Lomme à Malo les bains, voyage payé par la municipalité, c’était fabuleux, Bises Mo et amitiés Marc et merci.

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  18. Bonjour chers époux , quel récit ! et quelle plume et quelle mémoire a Marc, on y revit un peu ce qu’il a vécu , on imagine très bien le voyage, l’arrivée, les sentiments …
    J’ai aussi connu les landes en vacances avec mes parents, on a campé dans les années 60, à Sanguinet …
    Bises à vous 2 et Merci pour l’épopée que je relirai demain …

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  19. Salut

    le temps est à la pluie depuis ce matin.

    On se demande si on est en juillet.
    Bonne semaine

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  20. moi aussi j’aime les odeurs et le chant du jambon !!!!
    amitié
    tilk

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  21. Bonjour Mo.
    Très bel article et premier volet sur les Landes, de la part de Marc !
    La côte Landaise tout comme les Landes, certes, n’ont plus leur cachet d’autrefois, cependant ils gardent leur caractère et côté accueillant et surtout moins..envahi !..
    Aujourd’hui, c’est le « boom » immobilier et la spéculation immobilière qui ont pris la place sur tout le reste, aidés en cela par le tourisme et tourisme de masse surtout, par rapport à avant..bien avant…
    On voit et on a vu, un peu partout, depuis l’estuaire de la Gironde et jusqu’à Saint-Jean-de-Luz et Hendaye, toutes ces dérives, dans le sens de l’immobilier et de la construction tout court..
    Revenons aux Landes..
    Peu de gens savent ou se rappellent encore ce qu’étaient les Landes d’avant, je veux dire bien avant cette jeune forêt (artificielle au départ..) et voulue, pour gagner des terres sur la mer, et une grande partie encore..marécageuse.
    A l’époque, et au temps de Félix Arnaudin, les Landes étaient des étendues presque désertes et uniquement recouvertes de chaume et d’ajoncs et où paissaient les moutons et troupeaux de mouton..la forêt telle que nous la connaissons aujourd’hui..n’existait pas.
    C’est avec cette jeune forêt plantée, voulue par Brémontier et Chambrelent, sans oublier, en passant, l’abbé Matthieu Desbiey.
    L’abbé Mathieu Desbiey

    Pendant ce temps, en 1769, plus au sud, l’abbé Mathieu Desbiey et son frère Guillaume, travaillent pour bloquer une dune mobile de Saint Julien en Born. Ils y appliquent une idée simple, peut-être bien utilisée depuis longtemps, ici et là. Il faut couvrir le sol de branchages ou de rameaux de genêts pour fixer le sable, laissant ainsi le temps aux jeunes pins de prendre racines. Cependant, en 1778, le baron Charlevoix de Villers, ingénieur maritime, arrive à La Teste. Sa mission : étudier la possibilité de creuser ce canal du Bassin vers l’Adour, si désiré par les militaires et les commerçants. Conclusion du baron en ses cinq mémoires : si l’ on veut ouvrir le canal, il faut, d’ abord, fixer les dunes.

    C’est alors, en 1784, qu’intervient Brémontier, sans doute fort de certains appuis, politiques ou autres et chargé, notamment, des voies de communication. Donc, on peut le penser, de l’hypothétique canal Atlantique. S’appuyant sur l’expérience de Peyjehan et de tous les praticiens locaux, il obtient des crédits pour expérimenter la fixation des sables formant des dunes, aujourd’hui englouties, de sept mille mètres de long et deux cents mètres de large, entre Pilat et Arcachon, au printemps de 1787. Brémontier perfectionne le système Desbiey en y adjoignant des palissades de 1m.50 de haut qui formeront un cordon dunaire protecteur. Mais la révolution de 1789 éclate.

    Cependant, Peyjehan, courageusement, continue l’expérience contre le mauvais temps, politique ou climatique, souvent en payant les ouvriers de sa poche. En 1795, la tourmente révolutionnaire apaisée, Brémontier préside à la rédaction d’un rapport qui dresse un bilan positif des premières plantations, lesquelles produisent déjà de la gemme. Si bien qu’en 1801, les Consuls de la République se montrent très actifs en décrétant : “Il sera pris des mesures pour continuer de fixer les dunes des côtes de Gascogne selon les plans présentés par le citoyen Brémontier”. Le dit citoyen est, en même temps, nommé président de la commission des Dunes, avec Peyjehan comme inspecteur des travaux.

    On installe des ateliers de plantation à La Teste d’abord, puis au Verdon, au Cap Ferret, à Arcachon et à Mimizan, tant et si bien qu’en 1816, sept ans après le décès à Paris de Nicolas Brémontier, quatre mille cinq cents hectares de forêts de pins poussent avec vigueur.

    (1) Jean Baptiste Amanieu de Ruat : Né en 1676, il épousa en 1702 Marie-Colombe Bauduer et en secondes noces, Dame Dubreuilh de Fonréaux. Il entra rapidement en conflit avec les habitants, notamment les marins testerins. Il est considéré comme l’un des précurseurs de la fixation des dunes en Aquitaine et fit des essais de fixation des sables mobiles par des semis de pins maritimes à La Teste de Buch. C’est à cette époque que les Ruat cessèrent d’être barons d’Audenge, et le Teich fut intégré au terres des Ruat, sans pour autant faire partie du Captalat. Il mourut en 1736 et fut enterré dans l’église du Teich.

    En 1867, 90 000 hectares de dunes étaient boisés en pins, tandis que 3 000 hectares de dunes littorales étaient couverts par la végétation dunaire.

    Mais cette entreprise restait inachevée : derrière les dunes s’étendait toujours sur plus de 700 000 hectares une vaste plaine inondée pendant une grande partie de l’année et desséchée au cours de l’été.

    Le 16 août 1809 mourut un certain Nicolas Brémontier. Voici donc deux cents ans. Un jour anniversaire qui serait complètement passé inaperçu si la vaillante équipe de “Histoire et traditions du Bassin d’Arcachon” n’avait relevé l’événement pour le célébrer autour de la stèle, du cippe, élevé à la sortie ouest de La Teste pour honorer la mémoire de ce Nicolas Brémontier auquel notre région doit grandement son visage actuel et sa richesse. Ce qui fait une sacrée dette, trop oubliée aujourd’hui !

    Pour que l’oubli de cette date ne soit pas total, mettons donc le cap sur la vie de Nicolas Brémontier. Il naît en 1738 au Tronquay, dans l’actuel département de l’Eure, en plein milieu de la forêt de Lyons où poussaient les mâts des vaisseaux de Colbert et il fait partie des premiers ingénieurs formés dans la fameuse école des “Ponts et Chaussées”, créée par Louis XV en 1747. On le retrouve sous-ingénieur à Périgueux puis à Bordeaux. Il y revient en 1784 avec le grade d’ingénieur en chef et, fort de sa fonction officielle, il s’attaque à la fixation des dunes littorales qui menaçaient déjà beaucoup des prairies fertiles et de bonnes vignes testerines et surtout bloquaient ce vieux rêve stratégique de canal Bordeaux-Espagne. Il y a d’autant plus péril en la campagne qu’une rumeur se répand dans Bordeaux : bientôt, les dunes engloutiront la ville !

    Un péril déjà bien mesuré par les Testuts eux-mêmes puisque le premier d’entre eux, le captal Jean Baptiste Amanieu de Ruat (1), s’est mis à l’œuvre pour le combattre, en entamant des plantations sur une partie de ses terres, d’abord en 1713 puis en 1727. Les premiers pins poussent mais les bergers qui utilisent les lieux en jachère voient d’ un mauvais œil disparaître leurs maigres prairies, remplacées par la forêt. Certains d’entre eux mettent donc le feu aux arbrisseaux, déjà âgés de six ans. Cependant, entre 1782 et 1787, François de Ruat relève le défi de son père et, sous la direction de son homme d’affaires à La Teste, Peyjehan jeune, il fait planter des pins dans les “lettes”, des vallons entre les dunes, mieux protégés du vent. Les opérations se déroulent dans les environs d’Arcachon et du cap Ferret. Mais l’entreprise, coûteuse, manque de peu de ruiner le dernier des captaux de Buch.

    Jules Chambrelent
    Chambrelent, ingénieur des Ponts et Chaussées, avait remarqué que la végétation se développait seulement là où les eaux trouvaient à s’écouler. Il en conclut qu’il fallait avant tout assurer la libre évacuation des eaux superficielles dès le printemps. Il acheta en 1849 une surface de 500 hectares de landes, sur laquelle il commença aussitôt suivant les principes qu’il avait établis. Le résultat fut immédiat : les semis se développèrent rapidement.

    En 1855, la surface assainie et ensemencée atteignait 20 000 hectares. Mais une opération d’ensemble était nécessaire. Il fallait convaincre les maires d’assécher les terrains communaux pour réaliser un réseau de grands canaux collecteurs bien tracés : l’intervention de l’état devenait indispensable.
    Napoléon III

    Lors de sa visite dans les Landes en 1855, l’Empereur Napoléon III fut enthousiasmé par les résultats de Chambrelent. Il décida d’acquérir personnellement un vaste territoire inculte de 7 400 hectares, en vue de son assainissement et de sa mise en culture. Une loi datant de 1857 obligea les communes à assainir et ensemencer leurs landes. Les propriétaires fonciers, profitant du réseau de collecteurs, poursuivirent de leur côté des travaux analogues.

    Au fil du temps, l’amélioration des techniques de culture a entraîné un accroissement notable de la productivité du Pin maritime.

    Et à l’aube de l’an 2000, il est unanimement reconnu que la massif landais est un bel exemple de forêt cultivée.

    La forêt des Landes de Gascogne est un massif forestier du sud-ouest de la France. D’une superficie de près d’un million d’hectares, elle est la plus grande forêt artificielle d’Europe occidentale. Bordée par l’océan Atlantique (côte d’Argent), elle forme un vaste triangle couvrant trois départements : la Gironde, les Landes et le Lot-et-Garonne, dont les sommets sont matérialisés par la pointe de Grave (au nord), Hossegor (au sud) et Nérac (à l’est). Principalement privée, elle comprend quelques parties domaniales situées près du cordon littoral. Mais connaissez-vous l’histoire de la forêt des Landes ?

    LES ORIGINES DE LA FORÊT DES LANDES

    A l’origine, la forêt et l’élevage constituaient l’essentiel des activités des populations des landes de Gascogne. A la fin du 18ème siècle, il y avait à peine 250 000 hectares boisés. Mais sous la menace permanente du sable, puis de l’eau, des hommes cherchèrent à arrêter les dunes poussées par le vent et l’océan. Les frères Desbiey furent les précurseurs de la fixation des dunes. Leur méthode consistait à immobiliser la dune par des clayonnages maintenus par des petits piquets.

    S’inspirant des travaux des frères Desbiey, Brémontier donna des instructions détaillées pour ensemencer, d’Arcachon au Pyla, un premier cordon de sable côtier, en abritant les semis du vent d’ouest par des fagots placés parallèlement au rivage et d’une hauteur d’un mètre. La vallée située derrière fut ensemencée à son tour.

    En juin 1788, Brémontier affirmait, d’après les premiers résultats de ses travaux, « pouvoir réussir à fixer la dune en continuant cet ouvrage ». De 1793 à 1801, il sut convaincre les pouvoirs publics de la nécessité de cette entreprise considérable.

    Un aspect moins connu..

    Napoléon III

    C’est un aspect peu connu de la politique de Napoléon III, que celui de sa politique agricole. Celle-ci s’est traduite par l’acquisition de vastes domaines et par leur mise en valeur exemplaire, illustrant en cela les idées socialisantes qu’il avait développé en 1844 dans son fameux ouvrage « de l’extinction du paupérisme » (écrit au fort de Ham où il était détenu après la calamiteuse tentative de coup d’état de Boulogne).
    Louis-Napoléon y rappelait qu’il y avait alors en France plus de 9 millions d’hectares de terres incultes et proposait de les mettre à la disposition de familles pauvres par le biais de fermes collectives. Sa première expérience « agronomique » remonte à 1848, alors qu’il s’employait à acquérir des terres en Sologne, racine des Beauharnais. Il jeta ainsi son dévolu sur les châteaux de La Grillière (1600 ha sur la commune de Vouzon) et de Lamotte-Beuvron (1820 ha). Outre une politique d’aide locale au développement, au culte et à l’éducation, il releva les fermes existantes et y fit tenter, outre d’importantes plantations de pins, diverses cultures, comme celle du riz ! Pour Napoléon III, la Sologne était une « colonie de l’intérieur » ! Les domaines solognots, d’ailleurs incomplètement payés par le Prince-président, furent incorporés en 1852 aux biens de la couronne à l’avènement de l’empire, comme l’atteste l’analyse de la liste civile de ce dernier1 . L’expérience ne fut malheureusement pas couronnée de succès et l’on songea même un moment à transformer l’exploitation agricole modèle en colonie pénitentiaire. Pour les Landes de Gascogne où Emile Pereire avait acheté dès 1853 de vastes domaines à boiser, Napoléon III fut à l’origine d’une autre vaste expérience : il acheta en 1857, à plusieurs communes, 7400 ha de landes incultes (les plus mauvaises qu’il pût trouver afin d’obtenir un exemple convainquant). Le domaine fut drainé et largement semé de pins2 . Neuf fermes furent construites, chacune investie de mission d’élevage et de productions végétales innovantes, allant jusqu’à une tentative de culture du coton. Vingt-six cottages pour les ouvriers agricoles et des maisons d’artisans furent construits dans un nouveau village érigé en commune et qui prit en 1863 le nom de Solférino en commémoration de la victoire française en terre italienne. Napoléon III s’intéressa enfin à la Champagne « pouilleuse » où il fit en 1857 louer à la périphérie du camp militaire de Châlons, 1700 ha au ministère de la Guerre. Il y fonda huit fermes où il fit expérimenter de nouveaux matériels agricoles apparus en Angleterre et aux Etats-Unis dans les années 1830-1840 (faucheuse Mac Cormick, batteuse de Meikle…). Ce fut sa plus belle réussite, économiquement parfaitement viable. Enfin, comment aborder cette passionnante époque de notre histoire rurale, trop occultée par l’enseignement de la IIIe République, sans évoquer un écrivain aujourd’hui bien oublié ? Edmond About3 , l’auteur du best-seller de la littérature enfantine « L’homme à l’oreille cassée », a composé en 1858 un roman « Maître Pierre », dont l’action s’inspire précisément du boisement des landes de Gascogne.

    Le musée Napoléon III à Solférino, à l’est du village et bourg de Escource..
    Créé en 1910 par Madame Schneider, le musée Napoléon III de Solférino regroupe des souvenirs de l’empereur ainsi que divers objets de l’histoire locale.

    La grande forêt Landaise

    « Les forêts précèdent les peuples, les déserts les suivent.», ainsi écrivait François René de Chateaubriand, homme politique et écrivain français. Effectivement, la forêt des Landes est la plus grande forêt de pins maritimes d’Europe, mais elle est artificielle, et donc fragile. Elle s’étend sur 14 000 km², avec une forme triangle caractéristique qui lui a valu le nom de « triangle des Landes ». Allant de Soulac à Hossegor, puis jusqu’à Nérac, elle recouvre ainsi la majeure partie des département de la Gironde et des Landes, mais également l’ouest du Lot-et-Garonne. En tant que forêt de pins maritimes, ils sont majoritaires et représentent 80% des arbres qui composent la forêt, les 20% restants étant composés d’arbres fruitiers (pruniers, pommiers, cerisiers …), ainsi que des chênes, des tilleuls, des lauriers et bien d’autres.
    De plus, la forêt empêche l’avancée des dunes (poussées par le vent d’ouest) et tient une grande place dans l’économie de la région. Effectivement, en Aquitaine, d’après l’INSEE en 2006, l’emploi industriel salarié est occupé à 12% par l’activité de la forêt en représentant 34 000 emplois. Étudier l’historique de cette forêt sera le préalable nécessaire afin de mettre en lumière le développement de l’activité donc l’exploitation de celle-ci, pour ainsi terminer par son environnement et ce qui le menace..

    Petite mise au point

    Rétablissement des choses et concernant, la naissance, et la création de la grande forêt Landaise..

    Bien des choses ont été écrites et enseignées à tord à son sujet, comme :

    “C’est Napoléon III qui l’a introduit alors que les Landes n’étaient qu’un immense désert où broutaient des milliers de moutons “.

    Tout le monde connaît ces merveilleux vers de Théophile Gautier (le pin des Landes):

    Sans regretter son sang qui coule goutte à goutte
    Le pin verse son baume et sa sève qui bout,
    Et se tient toujours droit sur le bord de la route,
    Comme un soldat blessé qui veut mourir debout.

    Durant la période glaciaire l’épandage du sable a comblé en partie les ruisseaux et les rivières existants, ce qui a contribué à fortement perturber l’écoulement des eaux vers la mer. Ainsi le réchauffement du climat et les précipitations ont transformé la région en un immense marécage. Aussi on peut se demander quels étaient les paysages primitifs, avant l’arrivée des premiers pasteurs qui ont modifié la végétation de façon radicale.

    L’étude palynologique (étude des pollens et spores trouvés dans les tourbes), concernant la zone littorale fait apparaître une dominance des espèces hygrophiles telles que chênes, aulnes, saules, bouleaux, noisetiers, associés le plus souvent à des graminées et des cypéracées (papyrus, carex…), mais aussi des pollens issus de pins maritimes notamment dans la région du Buch. Les chênes pédonculés et les pins supportant des sols inondés une petite partie de l’année, ont pu ainsi se développer sur de vastes espaces. Sur les zones moins drainées se développent saules et aulnes. Ainsi on observe des milieux de plus en plus ouverts au fur et à mesure que l’on s’éloigne des zones drainées et notamment des bords des cours d’eau.

    Si l’on voit que des pins existaient déjà dès le Néolitique dans la région du Buch, cette forêt primitive va pratiquement complètement disparaître par la colonisation des terres les mieux drainées par les pasteurs de l’époque. Ceux-ci recourraient à la technique du brûlis pour gagner des terrains pour leurs troupeaux. Ce n’est que plus tard que l’homme a redécouvert les vertus de la forêt et s’est efforcé de la régénérer.

    Les cartographes de la fin du XVIIéme siècle (Masse, Cassini et Belleyme) ont montré qu’il existait alors de multiples petits boisements de pins maritimes disséminés le long des cours d’eau, mais que cinq massifs principaux existaient déjà :

    Le Marensin dont l’exploitation industrielle est attestée dès le moyen-âge.
    Les forêts du pays de Buch. Des découvertes archéologiques ont montré que le pin maritime était utilisé dès l’antiquité à la production des goudrons ainsi que d’autres produits résineux dont la poix et la colophane.
    Le massif des Leyres. Ici le développement de la pinède a bénéficié des cours d’eau pour l’acheminement des bois et des produits résineux par flottaison (voir cartes de Belleyme). Notons aussi la terminologie des villages tel que Pissos sur la Leyre qui signifie « domaine de la poix ».
    La haute vallée du Ciron où s’est développé, dès le XVIIéme siècle, un massif aussi vaste que celui du Marensin du fait de la flottabilité de la rivière et de la forte demande en bois de chauffage de la ville de Bordeaux. Entre 1810 et 1840, des communes comme Préchac, Balisac ou Villandraut, étaient déjà boisées à plus de 50%.
    Le massif de Casteljaloux où la Gélise sert à la flottaison.
    L’importance de ces massifs prouve en autre, que l’on avait déjà pratiqué l’ensemencement de parcelles et c’est sûrement celui du Marensin qui servit de modèle de repeuplement. La dynamique de son essor reposait alors sur la proximité du port de Bayonne par où s’effectuait l’exportation des produits résineux. Ainsi, partie du sud et du centre, la forêt artificielle va gagner le nord , mais sa progression sera freinée par le poids du pastoralisme ainsi que par la résistance des paysans à céder leurs vacants.

    Dés le début, deux techniques de reboisement vont s’affronter ; dans le sud la méthode préconisée est de semer à la volée sur un terrain assaini et défriché en partie : on mettait des graines sur de la terre fraîchement retournée à la pelle. Mais bien souvent, comme le terrain était pacagé par les moutons et était régulièrement brûlé, il suffisait de semer à la volée et la pluie se chargeait ensuite de faire germer les graines en contact avec la terre. Évidemment il y avait de grandes trouées, mais celles-ci étaient réservées au pacage. Dans la partie girondine on avait une autre méthode permettant une culture plus intensive, à cause de la forte demande en bois de la part des vignerons et de la ville de Bordeaux. Cette méthode consistait à labourer le terrain sur des lignes espacées les unes des autres et à semer à la volée sur cette terre fraîche.

    C’est finalement cette technique améliorée par la sélection des graines qui sera retenue sur tout le massif et qui perdurera jusqu’à nos jours.

    Les principales étapes de l’utilisation du pin maritime et de ses dérivés.

    Les recherches archéologiques ont montré que très tôt l’homme préhistorique a su utiliser la résine de conifères dans la confection de ses outils. Plus récemment cependant les premiers habitants de l’Aquitaine ont utilisé le pin pour son bois dans le chauffage et la construction de leur habitat, mais aussi pour recueillir la résine et le goudron suivant que l’arbre était mort ou vivant.
    Voilà pour cette longue explication en accompagnement, et pour cette grande forêt des Landes, et Landes tout court.
    Avec l’implantation de cette forêt, jeune forêt, allait naître un nouvel essor..le travail du bois et sa transformation, comme celui des résiniers, bien moins connu.
    Voilà, j’en termine pour aujourd’hui.
    [J’aime, particulièrement, sinon beaucoup, pour ne pas dire de suite..d’avantage..Les Landes et cette grande et belle forêt des Landes et doux havre de paix !..]
    Bon après-midi, tout comme fin de journée, malgré la pluie (tant pis..), à plus..Denis.

    P.S.: le beau temps devrait revenir à partir du 15 juillet (normal, Hollande sera présent pour ce défilé du 14 juillet, lui qui adore la pluie..), et sinon, à partir du weekend prochain..sûr !

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    • Bonjour Denis,
      Quelles belles pages historiques et érudites!
      Je ne savais rien de tout cela.
      Je ne sais pas où en était le programme de culture de la forêt à l’époque où Marc et ses parents y sont allés en vacances (1953) mais les gens non spécialistes ne s’y intéressaient peut-être pas particulièrement?
      En tout cas, merci pour tous ces détails.
      Bonne journée à toi,
      Mo

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      • Bonsoir Mo.
        J’ai mis ça pour Marc par respect..
        Et je comprends et peut comprendre, au travers de ses écrits mis, au sujet de ses parents (surtout en 1953..année de ma naissance, à plus forte raison..), et pour la comparaison.
        Mes écrits, et non pas..pages d’histoire, même si cela en fait partie, je les ai, tout simplement, repris, à partir de l’un de mes premiers ou tout premier article mis, en parlant des Landes, et sur..les Landes..
        Voir le lien-ci-dessous à ce sujet:
        http://janus157.canalblog.com/archives/2017/07/10/35465378.html#c88585905
        Les Landes et Biscarrosse-plage..
        Pour mieux comprendre..
        L’assainissement des Landes de Gascogne.
        https://www.persee.fr/doc/rgpso_0035-3221_1935_num_6_1_4176
        Problèmes d’assainissement et de mise en valeur dans les Landes de Gascogne [article]
        L’occupation des Landes avec le système agro-pastoral.
        https://fr.wikipedia.org/wiki/Syst%C3%A8me_agropastoral_dans_les_Landes_de_Gascogne
        Système agro-pastoral dans les Landes de Gascogne.
        Et où l’on nous parle d’immigrations pour l’Aquitaine.

        Cliquer pour accéder à aquit.pdf

        Histoire et mémoires
        des immigrations en Aquitaine..
        « Aquitaine, terre d’immigration » fut un programme des années 1980 qui convia de
        nombreux acteurs et chercheurs à défricher ces enjeux, sous l’égide de Pierre Guillaume.
        Cette étude s’inscrit à plus d’un titre dans ce programme régional, nous y reviendrons dans
        cette introduction.
        L’occupation des terres et du sol..
        A l’époque déjà, peu après la guerre de 1914-1918..
        Région peu industrielle, l’Aquitaine n’a connu de grands mouvements d’immigrations massifs
        (entendus comme milliers d’arrivées par an) qu’après la première guerre mondiale, à l’instar
        d’autres régions rurales.
        Ce mouvement tardif peut même être simplifié à l’extrême, en ne valorisant que deux
        grandes périodes d’immigrations massives en Aquitaine : de 1920 à 1939 puis de 1955 à
        1974, avec une persistance plus complexe depuis lors. Par surcroît, ces deux grandes périodes
        ont des fondements et des formes assez homogènes, au regard des mouvements connus par
        ailleurs en France.
        Une longue histoire ancienne..
        On avait fait venir d’un peu partout en France, des gens et paysans, pour occuper le sol et travailler la terre dans les Landes de Gascogne.
        A ce sujet, on vendait des parcelles et lopins de terre pour trois fois rien, c’est peut dire…
        La Vie rurale dans l’ancienne France.

        Cliquer pour accéder à bpt6k2047257.pdf

        La Vie rurale dans l’ancienne France.
        Je me suis toujours intéressé à un tas de choses, à l’histoire..aussi et surtout, et j’ai souvent approfondi mes sujets sur place.
        Bonne soirée à tous les deux..Denis.

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      • Bonjour Mo.
        Je me permets juste..
        Il y a un commentaire qui est resté en attente, et avec des liens mis, de ma part, en parlant de l’un de mes articles sur les landes (sur « canalblog »..), et en parlant des Landes..tout court.
        Bonne journée, en ce jeudi 15 juillet, après un 14 juillet maussade et pluvieux, à plus..Denis.

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  22. Deux mois de colo tous les ans, tout le monde bossait et on me sortait de la rue et de la plage pour la montagne !

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  23. la prochaine foi que tu viens dans les landes en venant de Bretagne tu passes devant chez moi
    alors n’hésites pas tu sera le bien venu
    amitié
    tilk

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  24. Bonjour Mo et Marc !

    Très joli billet avec plein d’émotions bien cousues dedans ! 😉😊😄
    Bravo !
    Ça marque des premières vacances ! Chez nous, nous étions trop pauvre pour en prendre !

    Pierre

    http://rotpier.eklablog.com/

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  25. c’est quoi les Mo de tête?

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  26. A la lecture tellement vivante et imagée de ce post je me demande s’il t’est déjà venu à l’esprit d’écrire le livre de tes mémoires. si un jour wordpress disparait , que te restera t il ? J’aime bien « le jambon qui chante dans la poêle » : une expression qui sent bon et qui sonne bien à la lecture. Je te souhaite une belle journée.

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    • Bonjour Chinou,
      quels compliments!
      Si WordPress disparait, il restera des documents Word car Marc rédige ses billets sous ce logiciel avant de les mettre sur le blog.
      Merci de ta préoccupation à ce sujet. De mon côté je sauvegarde les images, ce qui fait qu’éventuellement on pourrait reconstituer les billets sur une autre plateforme.
      Bonne journée à toi,
      Mo

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  27. Salut

    Hier j’ai eu quelques embêtements avec l’ordi mais aujourd’hui c’est réparé.

    Le temps s’arrange et on voit un peu de soleil.

    Bonne soirée

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  28. Salut,

    Il fait beau et c’est tant mieux .

    Les oiseaux piaillent dans les haies.

    Bonne fin de journée

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  29. pas de pluie hier, ni cette nuit, mais pas de soleil non plus, ce qui explique les 12 ° ce matin !
    J’ espère que ça va changer pour sécher la terre détrempée !
    Passe une bonne fin de semaine
    Bisous

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  30. Coucou,
    J’ai aimé lire tes souvenirs d’enfance avec le goût et les odeurs qui ont réussi à transpirer de mon écran. L’humour aussi d’ailleurs 😉
    Certes tes souvenirs se déroulent dans les Landes, mais malgré cette différence géographique, je me suis retrouvée projetée dans les souvenirs d’enfance autobiographique de Marcel Pagnol avec ses célèbres romans.
    Merci pour ce très bon moment passé à te lire.
    Bises et bonne journée à vous deux

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  31. j’espère que tu vas prendre des vacances et visiter de beaux jardin !!!
    amitié
    tilk

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  32. Bonjour,

    Aujourd’hui il fait beau et c’est tant mieux car on devait sortir faire les courses.

    J’espère que le temps se maintiendra .

    Bon dimanche

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  33. que j’aime lire tes souvenirs si précis et savoureux

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  34. Bonjour Mo
    Quel plaisir de lire les souvenirs d’enfance de Marc dans les Landes .
    C’est très bien écrit , on ne s’ennuie pas et on plonge dans une France d’autrefois .
    Avec le serpent sur la route dans la deuxième partie j’aurais fait comme la mère de Marc .
    Bises

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  35. Ces écrits sont des souvenirs bien ancrés en mémoire, ça me fait penser à mes chapitres de vie que j’ai écrit dans un gros cahier, et mis quelques uns dans mon blog, en commençant par la libération de Lille en 1945, des souvenirs intacts, odeurs, bruits, puis Marc parle de ses vacances qui paraissent surannées mais ô combien réelles criantes de vécu, j’adore, Bises Mo, Amitiés Marc.

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  36. Je glisserai bien ma fourchettes dans cette poêle. Et puis le récit nous laisse savourer plein d’autres souvenirs. Merci pour ce moment.

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