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Nous revenons du marché..
il pleut.. une pluie froide.. pénétrante… glacée.. le vent fort rend la marche encore plus douloureuse..
malgré un équipement breton l’eau fouette le visage.. s’étale sur les lunettes… les mains sont glacées.. il fait sombre.. le jour tarde à se lever..
il reste au chaud, lui..
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La circulation est merdique.. un monde fou de grands banlieusards..
coupe à travers notre petite ville pour rejoindre l’autoroute qui les mènera enfin vers le périph’ immobile..
La rue des écoles apporte son lot d’embouteillages..
outre les mamans qui déposent la chair de leur chair juste devant la porte en stationnant au milieu de la rue..
ben oui.. sont atrophiés des jambes, les lardons.. nous on y allait à pied.. mais là..
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ils ont juste les pouces qui s’allongent démesurément à force de tweeter.. va être sexy l’homo-iphonus… petite tête.. petites jambes et pouces de 20 cm..
des tarsiens..
Un nergumène (s’il est né comme ça) apporte avec satisfaction son concours au bordel automobile.. il aide à traverser..
en fait son intérêt est contraire à la fluidité du flux.. dès qu’au loin se profile un potentiel piéton..
il jette son corps casquetté et fluogileté en travers de la route.. tel le corps d’obèse face au taureau (il a mal fini le gonze)..
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Il y a donc la terrible conjonction.. la buée.. la pluie.. les essuie-glace qui jettent l’éponge.. les feux des voitures.. des voitures partout..
l’un veut tourner.. l’autre pas..
les piétons qui se faufilent.. les assermentés qui vivent leur heure de gloire du matin… les bras en croix devant les véhicules.. les Jésus du macadam..
il y a un très beau mot dans la langue française qui résume bien : c’est le bordel.. le boxon..
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Mais bon.. sommes rentrés sans encombres..
j’ai laissé un parapluie devant la porte au cas où un étrenneux en retard viendrait à sonner..
mais c’est, en principe, fait.. les éboueurs.. les pompiers… une vaine tentative de faux agents mais vrais fraudeurs..
qui se prétendaient « les encombrants »..
grâce à mon vidéo-interphone ils furent éconduits sans coup férir ni discussion stérile..
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Hier le facteur a réussi à nous coincer entre deux séjours bretons.. toujours les calendriers avec les petits chats.. ras le bol des greffiers..
pourraient mettre Charlize Theron.. ou Miss décembre.. ou le ministre des PTT.. au moins, on connaitrait sa tronche..
oui, je sais.. il y a sexy lurette que les PTT n’existent plus.. mais désolé.. je nostalgise.. même le mollet du facteur a changé.. le vélo est électrique..
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Eh oui.. bon, « ah-ign don » ( sic) comme disait ma grand-mère.. faut s’y mettre.. je vais aller regarder la télé.. 😉
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Punaise quelle vie..
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Marc