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cela se fait avec précaution,
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réflexion faite, au lieu de carpes Koï
(chères à l’achat et réputées fragiles),
nous avons choisi
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Cinq tanches
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(ce qu’il y a de bien avec les tanches, c’est qu’elles mangent les larves de moustiques),
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Quatre ides
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(des poissons rouges un peu basiques, si j’ai bien compris,
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et trois poissons « comètes » noirs.
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Alors là, c’est l’erreur d’achat manifeste.
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D’abord, je m’étais trompée sur l’étiquette
et n’avais pas vu qu’il étaient affichés 14,90 € pièce
(à la caisse, on nous a fait un rabais et ils ont été comptés 8,90€ pièce,
sans doute parce qu’on avait acheté les 3 derniers qui restaient,
mais tout de même, ça fait cher le kilo de poisson,
et il est bien connu que plus c’est fragile, plus est cher et vice-versa…)
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Ensuite, ces bestiaux sont d’une telle timidité qu’on a du mal à les voir,
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et le pire du pire, c’est que sur les trois achetés,
on n’arrive jamais à en voir plus de deux à la fois.
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Où est passé le troisième?
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Passée leur libération,
après mise à la température du bassin de leurs sachets de transport
pendant une heure,
jamais nous ne les avons revus aussi nettement,
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au mieux, des tâches parmi les reflets des bambous.
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Mais il sont toujours plus visibles
que les cinq carpes grises
que nous avions récupérées de l’ancien bassin
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il est certain que des carpes gris clair
sur un revêtement de bassin gris moyen
sont ton sur ton
(donc, aucune faute de goût)
mais sont aussi
à la limite de l’invisibilité.
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Les tanches et les ides sont toujours fourrés ensemble.
Il se plaisent en leur groupe de neuf
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(vous pouvez les compter pour vérifier).
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Le premier jour, terrifiés, les poissons cherchaient frénétiquement à se cacher.
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Mais ce bassin rectangulaire n’offre pas d’abri,
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alors, j’ai pensé à leur offrir un refuge
pour qu’ils soient moins stressés :
un grand pot couché dans un coin du bassin.
Ils ont tout de suite compris et s’y sont tous engouffrés.
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Ensuite, progressivement, ils sont devenus moins timides,
surtout le soir.
Ils commencent à jouer à
« cours après moi que je t’attrape »
à la surface du bassin.
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Ils ont l’air d’avoir la forme et mangent bien.
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Mais quand ils entendent des bruits forts
ou perçoivent des gestes brusques,
ils se réfugient derechef dans leur abri
ne serait-ce que pour une minute.
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Je compte sur ces réflexes salutaires
pour les protéger
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des prédateurs au long bec emmanché d’un long cou.
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Ces derniers prolifèrent de plus en plus
en région parisienne.
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On pourrait m’accuser d’affamer ces pauvres bêtes,
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mais entre les crampes d’estomac des hérons
et la vie de nos poissons,
mon choix est fait.
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